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Foncier : garantir la vocation agricole des terres

Constantin Chirilov, maraîcher sur la plaine de Montjean, et Louise Desmazières d’Île-de-France Nature, établissement public régional.

Constantin Chirilov s’est installé, avec le soutien d’Île-de-France Nature, sur 2,8 hectares à Rungis, dans le Val-de-Marne.

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Facteur à Paris, Constantin Chirilov cherchait à développer une activité en lien avec la nature. En 2017, il se forme au CFPPA de Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne) et valide son BPREA. « Pendant ma formation, j’ai connu Île-de-France Nature qui aide les agriculteurs à s’installer alors que le foncier est rare et cher dans la région », raconte-t-il. En 2018, il répond à un appel à candidatures pour s’installer sur la plaine de Montjean qui devait initialement être urbanisée.

La mairie intervient

« 2 000 logements devaient être construits sur ce terrain, se souvient Corentin Chirilov. Mais la mairie de Rungis, opposée au projet, avait sollicité Île-de-France Nature pour l’aider à conserver sa vocation agricole en achetant, pour le compte de la Région, 27 hectares à partir de 2016 », précise Louise Desmazières, chargé de mission au sein de l’établissement public.

Constantin Chirilov signe un bail rural en 2020 et s’installe sur 2,8 hectares en maraîchage et en arboriculture. Il vend trente-cinq paniers par semaine, de mai à décembre, à Rungis et en Amap (1) à Paris, où il vit. Il a investi 50 000 € pour notamment acheter un tracteur et du matériel, trois serres de 300 m² chacune et installer un système d’irrigation au goutte-à-goutte.

Récupérer les eaux de toiture pour irriguer

Île-de-France Nature a financé la clôture autour de la parcelle, l’accès à l’électricité et le réseau de canalisation d’eau potable jusqu’au terrain. Pour l’irrigation, l’idée est de récupérer les eaux de toiture des serres du centre horticole de la Ville de Paris (10 000 m³), ainsi que celles du nouvel écoquartier (3 000 m³), qui jouxtent la zone. Le projet, financé par Île-de-France Nature, sera opérationnel à la fin de 2024.

En attendant, le maraîcher pompe un peu d’eau dans le bassin du centre horticole et a choisi de s’installer progressivement, sur quatre ans. « En parallèle de mon activité agricole, j’étais toujours facteur jusqu’au printemps dernier, poursuit Corentin Chirilov. Désormais, je donne des cours pratiques au centre de formation agricole Rungis Académie qui exploite 2,2 hectares à proximité de ma parcelle. »

La plaine de Montjean doit accueillir deux autres agriculteurs d’ici à la la fin de 2024. Ouvrir au public, cette plaine située au centre d’une zone urbaine dense est un autre objectif d’Île-de-France Nature. L’établissement public a ainsi aménagé près de 4 kilomètres de voies vertes équipées de bancs et de tables de pique-nique.

(1) Association pour le maintien d’une agriculture paysanne.

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